AVERTISSEMENT. De nombreux lecteurs et surtout lectrices estiment que certains de nos textes sont trop longs. L'une d'entre elles nous a d'ailleurs écrit: "Quand je vois que c'est trop long, j'ai pas envie d'aller jusqu’au bout", en totale contradiction avec sa réaction d'hier quand elle découvrit l'intimité de son amant d'un soir. Mais bon. Tant pis. Pour elle.

Aujourd'hui, Saint Auguste.
29 février: trois années sur quatre sont donc des années "sans" Saint Auguste. Cette particularité lui vaut d'être le modèle des nombreuses initiatives qui, en mettant la carence à l'honneur, réhabilitent les vertus du manque. Citons à titre d'exemple le mois SANS alcool, le dimanche SANS voiture, l'alimentation SANS viande, la culture SANS gliphosate, le régime SANS sel (NDLR: à l'origine, le régime SANS sel était un supplice moyen-âgeux particulièrement cruel qui consistait à sanctionner un coureur cycliste fautif en remplaçant sa selle par du sel; le régime SANS selle est devenu SANS sel, suite à une erreur d'un moine copiste presbyte du moyen-âge), un jour SANS fin, un jour SANS faim, un pays SANS gouvernement, 24 heures SANS facebook, un hiver SANS neige, un Milan SANS Remo, un film SANS pub, sans oublier le scandale des SANS abri, la révolte des SANS-culottes, les collectes de sang SANS sang ou enfin le "SANS toi ma mie" (création d'un artiste italo-belge du siècle dernier... version édulcorée du "sens-toi ma mie").

Aujourd'hui: le slip chauffant contraceptif pour hommes. Ce dispositif se base sur le principe scientifiquement prouvé qu'augmenter la température de 2°C des testicules stoppe la spermatogenèse.

Malheureusement, forceps de constater que toute innovation s'accompagne inévitablement de son cortège d'incidents fâcheux et de dérives lamentables et regrettables. L'objet qui nous occupe n'échappe hélas pas à la règle (NDLR: c'est le cas de l'écrire !).

Il était temps. Les autorités ont enfin décidé de réagir face à la montée progressive de cette vague latitudinaire qui nous donne d'être les témoins involontaires et innocents de comportements généralement réservés à la sphère privée. Certains n’hésitent pas, en effet, à s’exhiber en rue sans aucune retenue, au vu et au suce de tous, à toute heure du jour et de la nuit.

Après une discussion houleuse en conseil communal, il a été décidé de ne plus autoriser les parties de jambes en l’air dans certains quartiers. Des panneaux ont été placés à cet effet aux endroits stratégiques (voir la photo de notre envoyé spécial).

A l'occasion de la journée européenne du 112, ce 11 février, la Belgique a introduit, pour les numéros d'urgence 112 et 101, un menu à option. qui vous permet de choisir l'aide dont vous avez besoin.

Nous vous conseillons d'imprimer la liste qui suit et de la garder à portée de main, afin de réagir efficacement et rapidement en cas de danger.

Une fois de plus, profitons de l'opportunité que nous offrent les conditions météorologiques, et au lendemain de cette nuit venteuse, remémorons-nous cette brillante maxime d'un philosophe wallon du siècle dernier que la modestie a poussé à exiger l'anonymat (NDLR: on le comprend !):

"Péter dans la tempête,
C'est comme pisser sous la pluie.
Cela ne sert à rien,
Mais au moins on a l'impression de participer !"

De nombreuses espèces disparaissent ou sont en voie de disparition. Citons à titre d'exemple le triton à queue d'épée, le kokoï de Colombie, le fuligule de Madagascar, le facteur de nos campagnes, l'employé de banque à tête humaine, la caissière de grande surface, le téléphoniste à voix réelle, et le préposé de guichet de gare à képi.

Le secteur financier n'échappe pas à cette hécatombe. Ainsi, après la disparition des virements gratuits, des extraits imprimés, des intérêts d'épargne et des distributeurs de billets ruraux, il est désormais question d'une prochaine suppression totale des espèces.

Alors que les chinois se voient confinés chez eux, les marchandises en provenance de ce beau pays continuent, elles, de nous arriver, prouvant une fois de plus que le commerce triomphe toujours de la médecine. Business is business. De Block is de Block. Ce qui n'est pas sans conséquence...
Ainsi, de nombreux colis qui nous parviennent contiennent, en plus de l'objet tant attendu, des coussins d'air destinés à amortir les chocs liés au transport.
Mais, s'est-on vraiment interrogé sur la provenance de l'air contenu dans ces ballonnets ?
Qui sait si l'ouvrier préposé à leur gonflement n'est pas porteur du célèbre virus ?
Qui sait si l'air de l'atelier pourri où sont conditionnés ces coussinets n'est pas infesté de la bèbète qui monte qui monte ?
Qui sait si un malveillant n'a pas intentionnellement inoculé ce qui pourrait devenir une nouvelle forme de bombe chimique destinée à éliminer cet occident décadent (de sagesse) ?

Nous ne dénoncerons jamais assez les innommables et innombrables comportements de discrimination dont sont victimes bon nombre de nos concitoyens, et plus particulièrement nos amis sportifs.

Ainsi, alors que les joueurs de basket vont faire leur course avec leur panier, que les tennisman entrent au magasin avec leur filet, et que les golfeurs font leurs emplettes en compagnie de leur caddie, un joueur de foot s'est vu interdire l'entrée du Delhaize de son quartier où il voulait pénétrer avec son goal.
On n'ose imaginer quelle aurait été la réaction vis-à-vis d’un pilote de Formule 1 !