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Donc voilà

Un peu de tout, sur tout ou rien, selon l'humeur du jour.

APPEL D'AIR (exposé scientifique)

Publié le 16 Novembre 2017 par Jean Dufour

On a appris cette semaine que l'air que l'on respire à bord des avions pouvait être nocif et causer maints désagréments aux passagers et membres du personnel. Intéressons-nous d'un peu plus près à cette problématique (du gendarme). En fait, nos moyens de transport véhiculent non seulement des passagers et des marchandises, mais également l'air qui s'est engouffré dans l'habitacle au moment de l'embarquement. Ceci est vrai pour un avion, mais aussi pour une voiture, un autobus, un camion. Plus rarement pour une moto (sauf avec casque intégral NDLR) ou un vélo. Et encore plus rarement pour un spaghetti carbonara. C'est donc une importante cargaison d'air qu'embarquent systématiquement nos moyens de locomotion avant le départ, qu'ils déversent ensuite à l'endroit d'arrivée, provoquant ainsi d'incessants déplacements d'air d'un endroit à un autre, d'un pays à un autre, voire d'un continent à un autre. Dès lors que tous les airs du monde se mélangent, on ne s'étonnera plus qu'il n'y ait plus de saison ! Une seule solution dont les chercheurs qui cherchent tentent de trouver l'application: voyager sous vide !
Mais ce constat nous amène à dénoncer une pratique de plus en plus répandue qui renforce le phénomène cité plus haut. Nous faisons ici allusion à cette technique qui consiste à immobiliser les marchandises dans leurs emballages grâce à des coussinets en plastique remplis d'air. La tentation est grande, une fois le colis déballé, de faire péter ces ballonnets, pour en réduire le volume dans la poubelle noire où il échouera inévitablement, ou pour faire une bonne blague désopilante qui fera crouler de rire l'assistance. Mais se rend-ton compte de la provenance de l'air ainsi libéré et des conséquences de ce geste innocent ? Peut-être vient-il de Roumanie, de Chine ou de Corée. Que contient-il ? De l'air. Oui. Mais aussi les expectorations de l'ouvrier en charge de la fabrication, les gaz toxiques du clark du dépôt ou les effluves de la dernière flatulence abandonnée par le contremaître durant sa tournée des ateliers ? Y pensons-nous ? Vraiment ?
Face à cette véritable migration d'air, plusieurs solutions se présentent: soit les renvoyer dans leurs pays, soit les enterrer bien profond, comme nos déchets nucléaires pour en faire profiter les générations futures, soit les recycler en combustible.
Et si on dit que le battement d'ailes d'un papillon peut engendrer un typhon à l'autre bout du monde, on peut dire que la proute d'un ouvrier chinois peut allumer une cigarette de l'autre côté de la planète. Vive la mondialisation. Poil au menton.

APPEL D'AIR (exposé scientifique)
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