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Donc voilà

Un peu de tout, sur tout ou rien, selon l'humeur du jour.

NECROLOGIE

Publié le 30 Janvier 2014

Mais d’où vient le mot « nécrologie » ? Il nous faut remonter à l’époque de l’esclavagisme (de plus ou moins voici-très-longtemps à … environ …aujourd’hui).
En ce temps là, la suprématie de l’homme blanc sur ses congénères (et dans congénères il y a génères) se mesurait au nombre d’hommes ou de femmes de couleur(s) (NDLR faut-il « s » à couleur s’il y a plusieurs personnes mais une seule couleur … ?). Les gens de l’époque se situaient sur l’échelle sociale selon la quantité de « nègres-au-logis ». 
De nègres-au-logis à nécrologie, il n’y eut qu’un pas. Ces pauvres hères se tuant généralement à la tâche, le glissement s’est rapidement opéré vers le mot que nous connaissons actuellement.
Brassens mit régulièrement ce thème à l’honneur, puisque la première version de sa célèbre chanson s’intitulait : « Nécrologi-i-i-i-e ».
Donc voilà.

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NECROLOGIE

Publié le 28 Janvier 2014

On vient de l'apprendre: le cow-boy Marlboro vient de s'éteindre.
Paix à ses cendres !

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NECROLOGIE

Publié le 27 Janvier 2014

Aujourd'hui, 27 janvier, 1200ème anniversaire du décès de Charlemagne.
Nous adressons à ses proches et à sa famille toutes nos pensées en ce triste jour anniversaire.
Le temps passe, le souvenir jamais ne s'efface.

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UN SAMEDI SOIR SUR LA TERRE

Publié le 26 Janvier 2014

Superbe titre. Sauf que cet enfoiré de Francis Cabrel l’a déjà utilisé. Pourquoi faut-il qu’il y ait toujours quelqu’un qui ait la même bonne idée que vous, mais avant vous… ?
Vous êtes affalé dans votre fauteuil. Dans une main le verre de vin rescapé du repas du soir. « On ne va pas laisser ça là... Pour ce qu’il en reste… » Dans l’autre, la zapette … L’instrument qui a révolutionné l’humanité. Que serait le monde sans zapette ? Les historiens du futur détermineront trois grandes périodes : l’ère du feu, celle de la roue et celle de la zapette.
Votre pouce caresse les boutons… L’ère de la zapette est aussi celle qui a réhabilité cette partie de votre anatomie reléguée au rayon des objets inutiles depuis que l’auto-stop est tombé en désuétude. Le cerveau, le sexe et le pouce sont devenus les trois instruments indispensables à la survie de l’humanité.
Vous sautez d’une chaîne à l’autre. « Libre de choisir votre chaîne ! » Entre fictions américaines, variétés en faux directs ou petites annonces de rencontres câlines (vous savez, ce programme que votre journal décrit comme émission de divertissement et qui voit défiler à l’image des jeunes femmes disponibles qui n’attendent que votre appel …Simple question : il faut l’accord du ministère de la culture pour créer une nouvelle chaîne ?). Vous jetez un regard furtif sur la télévision locale (l’inauguration du hall de sport du village d’à côté ou le dernier conseil communal n’ont rien de palpitant, surtout après le clin d’œil de Brigitte, 26 ans, Mont-sur-Marchienne, qui vous promet la lune … et la lune), vous tombez sur un match de catch … et vous revenez en arrière … Quelque chose vous a intrigué sur la chaîne locale. Le décor ne vous est pas familier. Les personnages sont de couleur (oui, quand on est noir, on dit qu’on est de couleur…) et leur langage est tellement incompréhensible qu’un sous-titrage est nécessaire. Vous réalisez bien vite que vous êtes en Haïti, 4 ans après le tremblement de terre. Vous ne vous êtes pas trompés de poste, le sigle de RTC est incrusté en haut de l’écran. Les témoignages expliquent la vie dans les camps. Des camps provisoires qui deviennent provisoirement définitifs pour tous ceux qui n’ont pas d’autres choix. Tout manque : nourriture, eau, électricité. La nuit, l’obscurité et l’insécurité sont totales. Rapt d’enfants, viols, agressions sont légion. Les auteurs restent impunis. Les victimes ont peur. Les mamans gardent constamment leurs enfants près d’elles… Elles redoutent et espèrent la pluie. Elles la redoutent car l’eau pénètre partout, les toits sont en carton, les draps sont humides, les toilettes débordent, l’odeur est pestilentielle … La seule boite d’allumettes est gardée précieusement à l’abri, tel un trésor de guerre. Mais elles l’espèrent aussi, la pluie, car quand il pleut, les prédateurs restent à l’abri. Elles pourraient se reposer tranquilles, mais ne dorment que d’un œil car il faut colmater les brèches du toit. Sans cesse sur le qui-vive.
Des jours sans manger, des kits d’hygiène fournis par la Croix-Rouge que l’on revend pour se nourrir, et un cri, suppliant, vers les auteurs du reportage : « sortez-nous d’ici ! ». 
Ceux qui s’en sortent s’en vont, ceux qui n’ont pas d’autres solutions restent. 
« Il aurait mieux valu que l’on meure tous dans le tremblement de terre ».
Et vous regardez jusqu’au bout … Incrédule. La télévision locale vous emmène dans une autre réalité. Une autre dimension. Une autre région.
Après, vous n’avez plus envie de zapper. Vous éteignez votre téléviseur, et vous allez vous coucher. Dans des draps secs. 
Un samedi soir sur la terre.
Le lendemain, votre première pensée va à cette dame à l’autre bout du monde, et à sa boite d’allumettes. Aura-t-elle pu la conserver à l’abri ?
A la radio, on annonce une marche de soutien à Michaël Schumacher. 
Quelle bouteille va-t-on ouvrir à midi ?
Un dimanche matin sur la terre.
Celle-là, Cabrel ne l’a pas encore faite …

(Haïti la terre est un film du réalisateur liégeois Jean-Claude Riga. A voir absolument).

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